{Ireland} Bibidibobidibou [Diarmuid & Aslinn]

Les paysages irlandais, qui y'a-t'il de plus relaxant ? N'ayant pas quitter ce pays, je ne peux pas être totalement objective à ce sujet, mais mon pays reste magnifique à mes yeux. Je suis au jour d'aujourd'hui (oui, c'est un pléonasme) une passionnée de la culture celtique. Mon vrai métier c'est d'être libraire. J'aime l'odeur émanant de ma boutique et les visages intéressés des lecteurs prêts à découvrir un nouvel univers, une nouvelle oeuvre. Ma famille n'est pas à mes côtés depuis un bon moment pour une raison que je connais et qui n'ai pas vraiment des plus joyeuse: ils se sont fait enlever. Je n'ai aucun moyen de les libérer mis à part une quête impossible. Selon les ravisseurs, je dois leur ramener le Graal. Oui, le Graal, vous m'avez bien lu. Après cette nouvelle, ma vie est devenue de plus un plus clichée. Il faut dire qu'apprendre du jour au lendemain que mes parents ne sont pas vraiment les miens et que je descends en réalité d'une ancienne reine irlandaise du moyen-âge, ce n'est pas la joie, mais apprendre que je possède des circuits magiques (oui, de la magie, vraiment!) et que je serais capable si je le désire assez fort de remporter cette coupe dorée mythique. Alors ils m'ont entraînée, alors j'ai appris à utiliser mes capacités de mage. Et me voilà, perdue au fond de l'Ireland depuis que cette marque étrange et apparue. Ils m'ont confiés un bout de tissue et m'ont donné un jour et une heure afin de pouvoir effectuer un des rituels qu'ils m'ont appris à faire. Je ne sais pas à quoi tout cela va nous mener, mais je sens que l'aventure va être longue... L'heure h s'affiche sur ma montre. Je trace le cercle, place le bout de tissue au milieu et prononce les mots appris par cœur et imprégnés dans ma tête. Une lumière jailli de nul part et, sous le coup de la surprise, je trébuche et fini étalée de tout mon long sur le sol. Lorsque j'ouvre les yeux, un visage est dorénavant au dessus de moi.

- Euh... Salut !...

Je cligne des paupières, une fois. Deux fois. Trois fois. Mais cet homme est toujours là. Il a un visage bienveillant et est vêtue de vert. Je me relève légèrement, me retrouvant ainsi assise. Alors ces ravisseurs ne mentais pas ? J’y croyais au fond de mon, mais mon côté rationaliste persistait avec certains doutes. Mais maintenant que j’en avais la preuve sous les yeux, le reste de leurs paroles prenez plus de sens, y compris leur demande de posséder le Graal.

- Bonjour, vous... Vous êtes mon master ?

Sur le coup, je ne savais pas vraiment quoi lui répondre. Après tout, j’avais été formée pour devenir un Master mais ne savais pas vraiment ce que j’étais sensée dire à mon Servant une fois qu’il se tiendrait devant moi. Je me relevai, prenant ainsi mon temps pour peser mes mots. Époussetant mes fesses, je me redressai et répondi enfin.

- Il semblerait oui... Je suis Aslinn O'Fallamhain et nous sommes à Monaghan, en Irlande. Je suppose, au vu de ces armes, que vous êtes le Servant de classe Lancer ?

Question stupide, en effet. Mais il nous fallait bien une entrée en matière. Lorsque j’entends son nom, j’ai comme un déclic. Je connais sa légende. Sans détail évidemment, mais je sais comment il a été manipulé par Grainne. Cette femme qui s’est révélée être mon ancêtre. Je m’en veux en quelque sorte. J’ai l’impression d’être un peu fautivement d’une bêtise faite il y a des centaines d’années par une femme que je ne connais pas. Mais son sang coule dans mes veines, alors j’ai l’impression que c’est moi qui lui ai fait ça. Ne lui disons rien, il l’apprendra bien assez tôt si ces hommes le rencontre et lui apprenne. Lorsqu’il me l’ont dit, j’avoue être restée stoïque, je n’y croyais pas, mais j’ai peu à peu refait mon arbre généalogique, confirmant ainsi leurs dires. Je me reconcentre et écoute la seconde partie de ce qu’il a à me dire.

- [...] Puis-je vous demander le but de votre invocation ? Pourquoi vouloir posséder le Graal ?

Pourquoi est-ce que je désire le Graal ? Je ne sais pas vraiment… C’est pour moi, pour sauver ma famille pour que les ravisseurs, pour que ces clerfs les laisses en paix. Mais n’ai-je pas envie de les faire souffrir, de leur faire payer? Pas vraiment. Je ne suis pas rancunière à ce point. Mais je dénoncerais tout ceci aux autorités dès que possible.

- J’ai besoin du Graal pour sauver ma famille. Je ne comprends pas tout à cette guerre, mais on m’a demandé de le faire en échange de leur vie...

J'ai l'étrange impression de connaître ce regard brillant qui se pose sur moi. Mais il semblerait que mon esprit me joue des tours. Il y a comme quelque chose de bizarre entre nous. Vous voyez ce sentiment de gène que vous ressentez quand vous ne savez pas quoi dire à quelqu'un que vous venez de rencontrer? Et bien ça y ressemble sauf que nous somme en train d'avoir une conversation... M'enfin bon, je pense que cette sensation ne vient que de moi. Ca fait si longtemps que je n'ai pas été en compagnie de quelqu'un qui ne voulait pas m'utiliser ou me faire du mal...

-Je comprends que vous soyez un peu perdue si l'on ne vous a rien expliqué des origines de cette guerre, laissez-moi vous guider, je donnerais ma vie pour vous rapporter le Graal. Qu'en est-il de votre famille ? Que s'est-il passé ?

- Eh bien je sais plus ou moins l'essentiel: 6 classes de servants, le Graal à attraper pour exhausser le vœux du servant et du master. Rien de plus. Ma famille a été capturé par l'église... Je ne sais pas réellement s'ils sont morts ou toujours en vie pour être honnête...

Enfin, ils ne sont pas réellement ma famille selon leurs ravisseurs, mais j'ai vécu tant de chose avec eux, je ne peux pas y croire, c'est impensable pour moi.

Ma gorge se sert. Parler de ma famille m'attriste énormément. Je suis apeurée. Et si je ne revoyais jamais ma famille, ceux que j'aime? Je tremble légèrement tout en restant tête droite pour ne pas pleurer. J'esquisse un sourire doux. C'est ma barrière, c'est mon armure, ma seule défense. Je suis sûre que lorsque la mort s'approchera de moi, je l'acceuillerai en souriant, comme une vieille amie. J'intériorise. Mes larmes couleront une fois que tout cela sera fini. Ou alors quand je serais seule et que je me permettrai de me laisser aller...

-Dans ce cas je propose que l'on s'occupe d'abord de vos ravisseurs afin qu'ils ne vous nuisent plus, à vous, et à quiconque d'autre. Savez-vous où nous pourrions les débusquer ?
Je sais que c'est difficile pour vous qui n'avez pas été informée réellement sur cette guerre, mais connaîtriez-vous l'identité d'autres Masters, ou quelles sont les classes qui ont déjà été invoquées ?

Je secoue la tête. C'est inutile. Il n'y a pas à ce battre de suite, il faut attendre un peu que tout ce tasse, que la guerre évolue.

- Je ne pense pas que les attaquer directement soit une bonne idée. Ils pourraient s'en prendre à ma famille. Ils représentent l'Eglise dans ce conflit... Peut-on dire que je suis leur pion sensé les représenter ? Je sais que le servant Saber et Archer ont déjà été invoqués. Mais je n'en sais pas plus, l'Eglise ne m'a pas tenue au courant depuis.

Je marque une pause et soupire. Le ciel rosé est si beau, il me donne envie de me noyer dedans pour l'éternité.

- Dites moi, je ne veux pas être indiscrète, mais est-ce que la légende vous concernant est vrai? Je veux dire, Grainne vous a-t'elle vraiment ensorcelé ? J'avoue adorer votre histoire, mais j'ai toujours légèrement douté sur certain passage des récits que j'ai pu lire...

Un long soupire m'anime. Je ne suis pas un pion? Mais jusqu'à là, je n'ai fait que leur obéir! Je n'ai fait que faire ce qu'ils attendaient de moi! Je sens les larmes remonter tandis que rage et tristesse se mélangent en moi. Je force mon sourire encore plus et me concentre sur les dires du chevaliers.

-Mon histoire avec Grainne est assez compliquée, mais effectivement je fut ensorcelé, par un sort que l'on appelle l'amour... N'ayant jamais connu ce sentiment avant et ayant toujours vécu pour le combat afin de servir mon roi et mon pays, les historiens ont du interprêter mon changement de comportement comme un ensorcellement.

Il a l'air si passionné lorsqu'il parle de cette femme. Je sens quelque chose réagir en moi, mais ignore de quoi il s'agit. Je me sens apaisée, joyeuse tout à coup. Je regarde le vide, le soeil qui se couche et dis tout bas.

- Alors il est donc vrai que l'histoire change les événements.
puis je comprends que je ne parles pas assez fort. Voyez-vous, j'ai fait des études en mythologie et en histoire irlandaise, votre histoire fait partie de celles qui m'ont le plus passionnée, je m'excuse donc pour mon indiscrétion...